L’œil morne et la pommette flasque du blasé
Le menton ballant du jamais content,
Les critiques et les insatisfaits aux joues mal rasées
Tu verras que je prendrais le temps
Un jour où je n’en pourrais plus
D’aller leur greffer des sourires sur leur face de culs
Comme ça bien accroché avec deux élastiques derrière les oreilles
Imagine un peu leur surprise au petit matin
Quand même pas contents ils afficheront une mine réjouie
Exit les grognements et autres soupirs sans fin
Fini le front plissé et les joues en bas dès le réveil
J’équiperais aussi les sourcils pour certains
Ils parleront enfin les joues en haut en me regardant
Même contrariés ils afficheront leurs dents
Quel supplice pour leurs yeux éteints
De devoir simuler un semblant d’allant
Moi, ça me fera grand bien de pouffer,
Leurs bonjours crispés,
Sur les côtés…
Je te le dis, c’est pour cette nuit.
Cécile CHENARD